Les risques du Private Equity : ce que les investisseurs doivent vraiment savoir


Le Private Equity fascine par ses rendements élevés, sa proximité avec l’économie réelle et son rôle dans la diversification patrimoniale. Mais il ne faut pas se voiler la face : il s’agit d’une classe d’actifs exigeante, qui ne se pilote pas comme un placement classique.

La meilleure manière d’investir sereinement n’est pas d’ignorer ces risques, mais de les comprendre pour mieux les anticiper.


Cet article propose une lecture lucide – mais rassurante – des principaux risques du Private Equity, et des bonnes pratiques pour les atténuer.


Comprendre le Private Equity : au-delà des idées reçues

L’illiquidité : un horizon long mais structurant

Le premier risque du Private Equity, c’est l’immobilisation du capital.
Contrairement à la Bourse ou à un fonds monétaire, où l’on peut vendre ses parts en quelques jours, un fonds de Private Equity verrouille vos capitaux pour une durée de 8 à 12 ans (parfois plus, en cas d’extension).

Pourquoi ? Parce que le gérant a besoin de temps pour :

  • sélectionner des entreprises,
  • investir progressivement,
  • accompagner leur croissance,
  • préparer leur sortie (cession, IPO, fusion).

Bon à savoir : cette illiquidité n’est pas un “défaut”, mais une condition de performance. Elle protège les gérants de la volatilité court-termiste des marchés financiers et leur donne une liberté d’action stratégique.

Comment l’atténuer ?

  • Ne jamais investir une part trop importante de son patrimoine.
  • Planifier une poche de liquidités dédiées pour honorer les appels de fonds.
  • Diversifier les millésimes (2002, 2004, 2006…) afin d’échelonner les sorties dans le temps.

Le risque de sélection des gérants : tous les fonds ne se valent pas

Le Private Equity est une industrie où l’écart de performance entre les gérants est abyssal.
Un fonds du premier quartile (top 25 %) peut délivrer 20 % de rendement annuel, quand un fonds du dernier quartile stagne autour de 3–4 % ou détruit de la valeur.

Cela signifie qu’investir dans “le Private Equity” n’a aucun sens en soi : tout dépend du gérant, de sa stratégie et de son historique.

Les clés d’une sélection réussie :

  • Analyser le track record : combien de fonds précédents, quelles performances réelles (DPI vs IRR “papier”).
  • Vérifier la cohérence de la stratégie : secteur, taille des tickets, zone géographique.
  • Évaluer l’alignement d’intérêts : le gérant investit-il lui-même dans son fonds ?

Bon à savoir : en France, beaucoup d’investisseurs privés accèdent au Private Equity via des véhicules mutualisés (FCPR, FPCI) qui sélectionnent eux-mêmes plusieurs gérants. Cela limite le risque de dépendre d’une seule équipe.


Le risque opérationnel des entreprises investies

Investir en Private Equity, c’est investir dans des entreprises réelles, avec leurs opportunités mais aussi leurs fragilités.
Certaines ne délivreront pas la croissance espérée. D’autres subiront un retournement de marché, un changement réglementaire, voire une crise sectorielle.

Exemple : une start-up financée en Venture Capital peut échouer à trouver son marché. Une PME en Growth Equity peut voir ses marges comprimées. Une opération de Buy-Out peut souffrir si la dette est mal calibrée.

Comment l’atténuer ?

  • En diversifiant les participations (un fonds investit généralement dans 10 à 30 sociétés).
  • En confiant les capitaux à des gérants actifs, capables d’accompagner les dirigeants, restructurer ou arbitrer rapidement.
  • En évitant les sur-concentrations sectorielles.

Bon à savoir : c’est précisément ce travail opérationnel (restructuration, optimisation, internationalisation) qui fait la force du Private Equity et sa prime de rendement.


Le risque de timing : la courbe en J

Le fameux effet de la courbe en J est souvent mal compris.
Les premières années d’un fonds affichent souvent une performance négative :

  • Appels de fonds successifs,
  • Frais de gestion et commissions,
  • Investissements en phase de construction.

Puis, à partir de la 4ᵉ–5ᵉ année, la valeur des participations commence à progresser, et les premières sorties apparaissent. La courbe, qui avait plongé, remonte fortement → d’où le “J”.

Pour l’investisseur, cela signifie :

  • Accepter un creux initial (sans rendement apparent),
  • Patienter pour récolter les fruits en seconde partie de vie du fonds.

Comment l'atténuer ? 

  • En investissant régulièrement (effet millésime).
  • En combinant plusieurs fonds de générations différentes.
  • En gardant une vision long terme (10 ans minimum).

Bon à savoir : ceux qui sortent trop tôt ou se découragent face au creux de la courbe manquent la plus grande partie des retours.


Le risque de marché et de sortie

Le Private Equity est moins exposé aux turbulences boursières quotidiennes, mais il n’est pas “hors-sol”. Les cycles économiques et les conditions de marché influencent fortement les valorisations à la sortie.

Exemple : un fonds qui doit céder ses participations en pleine crise financière verra ses multiples de sortie réduits, même si les entreprises sous-jacentes se portent bien.

Comment l’atténuer ?

  • En choisissant des gérants capables de moduler leur calendrier de sortie.
  • En diversifiant les zones géographiques et les secteurs.
  • En préférant les fonds qui disposent de leviers multiples (cession industrielle, IPO, secondary buy-out).

Le risque de frais et d’alignement d’intérêts

Le Private Equity est une industrie où les frais sont plus élevés que dans la gestion traditionnelle. On retrouve :

  • des frais de gestion annuels (1,5–2 %),

  • un carried interest (généralement 20 % des gains au-delà d’un certain seuil).

Cela peut sembler lourd, mais c’est la condition pour attirer des équipes de gestion talentueuses.
 

L’essentiel est la transparence :

  • Les frais doivent être clairement expliqués.
  • Le carry doit être conditionné à une performance réellement alignée avec l’investisseur.

Bon à savoir : un bon cabinet patrimonial analyse les term sheets, compare les frais et explique au client la logique du “waterfall” (cascade de distribution).


Comment atténuer ces risques ? (Checklist de l’investisseur avisé)


  1. Diversifier : par millésimes, stratégies (venture, buy-out, growth, distressed), zones.
  2. Planifier : garder une poche de liquidités pour les appels de fonds.
  3. S’informer : comprendre la courbe en J, les indicateurs (IRR, TVPI, DPI, RVPI).
  4. Choisir : privilégier des gérants avec track record solide et alignement clair.
  5. S’entourer : faire analyser les fonds par un expert patrimonial indépendant.


CONCLUSION

Le Private Equity n’est pas un “placement miracle”, et c’est une bonne nouvelle.
Parce qu’il repose sur des entreprises réelles, il exige du temps, de la méthode et de la discipline.

Les risques existent : illiquidité, dispersion des gérants, volatilité économique, courbe en J… Mais chacun d’entre eux est identifiable, mesurable, et pouvant être atténué par une approche professionnelle.
 

C’est là qu’intervient le rôle d’un cabinet comme Solidus Invest :


En résumé : le Private Equity est une aventure exigeante, mais elle récompense les investisseurs qui avancent préparés et accompagnés. Pour ceux qui savent lui donner ce qu’il demande – temps, patience et vision – il devient un véritable levier de création et de transmission de valeur à long terme.
 


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